Mouais… Pas génial… Alors que ça aurait pu l’être grâce au sujet : deux faits divers intéressants. Le meurtre sauvage de deux jeunes filles colocataires à New York, et celui de l’acteur Sal Mineo à Hollywood. C’est mon premier James Ellroy. Je le connaissais de nom, mais je savais qu’il était coutumier des livres pavés et très noirs. Et ce livre fait figure d’exception puisqu’il ne fait que 203 pages.
Donc là, M. Ellroy nous parle de deux faits divers qui se sont passés en 1963 à Manhattan et en 1976 à Hollywood (ce sont deux histoires distinctes). Le premier cas est le meurtre abominable de deux jeunes filles venues à NY pour trouver un job, à l’instar de centaines d’autres dans les années 60. En anglais elles sont appelées les career girls. Un jour elles sont retrouvées dans leur appartement poignardées sauvagement de plusieurs dizaines de coups de couteau. L’une d’elles a même été violée.
Un jeune noir, George Whitmore a été accusé à tort, victime du racisme ambiant à cette époque. Le livre de James Ellroy nous apprend que, par la suite, George Whitmore a été innocenté, et que son cas a suscité la création d’une loi en 1966, la « Décision Miranda » sur les interrogatoires des suspects en détention provisoire. Car évidemment, vous vous doutez bien que les aveux de Whitmore lui avaient été fortement suggérés par les policiers…
Le deuxième fait divers, c’est le meurtre de l’acteur Sal Mineo, et l’histoire est, selon moi, moins intéressante.
Sal Mineo, de son vrai nom Salvatore Mineo, était un acteur sans grande envergure apparemment. Il a tout de même joué aux côtés de James Dean dans « La fureur de vivre » et « Géant ».
En février 1976 il est assassiné dans la rue, poignardé sans aucune raison. Le livre raconte l’enquête qui s’est concentrée sur les amis et amants gay de Sal Mineo (ce côté est vraiment mis en exergue dans le livre), alors que finalement c’est un pauvre camé qui l’a tué. Il ignorait même qui il tuait !
En ce qui concerne mon avis à proprement parler, ce livre ne m’a fait ni chaud ni froid. Je l’ai même trouvé sans intérêt. Décevant. Si James Ellroy écrit tous ses livres comme ça, je ne suis pas prête de commencer « le Dahlia noir » qui est pourtant dans ma PAL ebook ! Ce sont des phrases courtes : sujet-verbe-complément, et basta. En fait, les deux cas sont traités comme des rapports de police : pour les career girls c’est le journal intime d’un vieux flic, et pour Sal Mineo, c’est un compte-rendu plus officiel.
Mais tout de même, je n’ai pas du tout apprécié l’écriture.
NOTE :
Deux enquêtes de James Ellroy sur deux faits divers marquants de l’après-guerre à Los Angeles et à New York, dans la plus pure tradition du « true crime » américain. L’un des textes revisite la mort de l’acteur Sal Mineo, le premier acteur hollywoodien à avoir fait son « coming out » sur son homosexualité, et l’autre revient sur l’affaire Wylie-Hoffert, le meurtre sauvage de deux jeunes femmes new-yorkaises dont un Noir, George Whitmore, a été accusé à tort. Du grand Ellroy, avec une écriture au scalpel qui parvient à créer l’empathie et l’émotion. Des textes quasiment inédits (seul celui sur Wylie Hoffert est paru dans le Vanity Fair américain).
Je connais quelques œuvres de James Ellroy et j’ai lu tout comme toi ce dernier ouvrage paru récemment. J’ai été déçue à mon tour, je pense vraiment que ça n’est clairement pas le livre par lequel il faut découvrir son univers. Son écriture est différente dans ses ouvrages davantage longs, même si elle reste très atypique. J’espère que tu braveras ta déception et parviendras à découvrir le Dalhia noir qui est un très chouette livre.
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Merci pour ton commentaire ! Tu confirmes mon ressenti, que je ne dois pas m’arrêter à ce livre… Le Dahlia noir, je le lirai surement, merci pour ton conseil !
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Oula ça ne me motive pas à le lire ce livre. Il va rester dans ma PAL très longtemps du coup.
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