
Oh. Mon. Dieu.
J’avais tellement envie de le lire celui-là… Sur les réseaux je voyais se former une espèce de confrérie de ceux qui avaient lu ce livre, des lecteurs ébahis par cette histoire hors du commun, avec pour cri de ralliement « Trotinette-man ! » Sauf que moi je l’avais pas lu, et je n’arrivais pas à le trouver dans mes points de vente habituels, et que ça me frustrait de passer à côté de ce livre… Et puis Noël est arrivé, et mon petit frère me l’a offert ce livre (alors qu’il ne fait jamais de cadeaux. JAMAIS), ce qui a donné une petite saveur en plus à ma lecture. Ce livre, c’est celui qui clôture mon année 2019, et avec un certain panache. Ce livre, c’est Cool killer, de Sébastien Dourver.
Résumé de l’éditeur
« Avant, j’aimais bien aller au travail. Voir tous ces gens malheureux, ça m’émerveillait. On croise un mec dans l’ascenseur, il a l’air au bord de l’abîme, alors on lui demande si ça va et il répond : On fait aller. Et il sort à son étage, drapé de mystère. Il s’éloigne vers son open space, foulant des carrés de moquette interchangeables ».
Cool Killer, c’est American psycho, Raskolnikov et Le Démon d’Hubert Selby Jr : notre société capitaliste passée au napalm du cynisme et de la provocation.
Alexandre Rose fait partie du système. Ingénieur brillant, il a avalé toutes les couleuvres qu’on lui présentait. Jusqu’à l’overdose. Jusqu’au jour où il décide de renverser le jeu et de détruire la société par ce qu’elle a de pire : la violence. Dans un monde rongé par les réseaux sociaux et l’info en continu, sa créature, le Cool Killer, a toutes les « qualités » pour y parvenir.
Mon avis
C’est un putain de livre qui décoiffe. Désolée pour la vulgarité, mais je n’avais pas d’autres termes pour en parler. Dès la première phrase, j’ai rigolé, et j’ai su que ce livre et moi, ça allait être une grande histoire d’amour littéraire. Ce roman est inclassable ; ce n’est ni un thriller, ni un polar, ni de la littérature blanche, ni un livre noir…. c’est impossible de lui attribuer une catégorie, il est impossible à résumer. C’est un petit diamant bien bien noir serti sur un bijou d’humour aussi noir et surtout, tellement cynique !
Le personnage d’Alexandre Rose est asocial, dénué d’empathie, complètement sociopathe mais quel personnage ! Il a une vision très négative de la société, mais une vision réaliste à mon sens. Pour lui, et pour l’auteur, notre société actuelle est violente dans tous les sens du terme, et c’est exacerbé et amplifié par les réseaux sociaux, cette plaie mondiale. Avec les réseaux sociaux, les cons ont tous leur quart d’heure de gloire, starifiés par des gens encore plus cons qui eux aussi veulent être célèbres. Je me suis presque identifiée à Alexandre Rose – sauf que moi je n’ai tué personne – et j’ai kiffé ce personnage.
L’histoire démarre avec Alexandre Rose qui provoque un accident mortel d’un mec sur une trottinette. Puis, ça part totalement en cacahuète ! Sébastien Dourver s’est fait plaisir, pour NOTRE plus grand plaisir. Le personnage principal est irrévérencieux à souhait, cru, drôle, méchant, cynique à mort ; il cristallise tout ce que la société a de plus malsain. Honnêtement ça fait un bien fou de lire quelque chose qui sort de l’ordinaire comme ça.
En un mot
Je termine donc 2019 avec ce coup de cœur épatant. Un livre impertinent, impoli, choquant, mais qui m’a fait rire de bon cœur. Jetez vous sur cette histoire, vous ne serez pas déçu !
Il me fait vraiment envie !
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