Brin de causette – Olivier NOREK

Vous l’aurez sûrement compris, je suis une inconditionnelle de cet auteur. Et encore plus depuis que j’ai lu le magistral Surface que j’ai dévoré en quelques heures (chronique ici). Et figurez-vous que, outre le fait que c’est un auteur génial, c’est aussi un homme très abordable et qui arrive à répondre aux sollicitations sur les réseaux sociaux.

Il a donc eu la gentillesse de répondre à mes questions – mais uniquement trois, puisqu’il est vraiment très sollicité et je l’en remercie vraiment de tout mon cœur. Voici donc mon petit Brin de Causette avec Olivier Norek.


Olivier NOREK

olivier-norek.jpg
Copyright B. Chabert

– Est-ce que vous avez une routine d’écriture ? Genre vous vous imposez d’écrire de telle heure à telle heure, ou bien seulement certains jours de pleine lune par exemple ?

Soit je pense à ce que je pourrais écrire, soit j’écris, mais mon monde tourne toujours autour de ce que je pourrais inventer et raconter. Toutefois, en tout premier, c’est d’abord deux heures de réseaux sociaux pour tenter de répondre à tout le monde, même si cela devient de plus en plus compliqué… Je reste à mon bureau de 8h à 20h (très glamour)… vous comprendrez aisément pourquoi j’aime autant aller dans les salons littéraires à la rencontre des lecteurs, c’est mon entracte, mon oxygène.

– Pourquoi vous avez choisi de « créer » une héroïne à la gueule cassée ? Pourquoi une femme ? Et puis est-ce que la gueule cassée a été le point de départ de votre écriture ou bien est-ce que l’idée est venue après, pendant l’écriture de l’histoire ?

L’important pour moi, était de parler de l’exclusion, de la reconstruction puis de l’acceptation… J’ai choisi une héroïne parce que la littérature, la sculpture, la peinture, le cinéma n’osent pas défigurer une femme… vous pouvez chercher dans vos souvenirs de lecture, entre autre, c’est rarissime. Comme si une femme devait être jolie, et puis c’est tout… J’ai donc inventé Noémie, arrivant de Paris, toute accidentée, dans un village paumé, ensommeillé… Pour que Noémie aime ce village, elle va devoir gratter le vernis, aller sous la surface des clichés… Pour que le lecteur aime Noémie, il va devoir dépasser son visage meurtri et son caractère agressif… Peut-être aussi une fatigue générale de la superficialité… une envie de vrai, de sentiments bruts et de nature sauvage.

– Jusqu’à présent, vous n’avez écrit que des succès. J’ai l’impression que Entre deux mondes remporte tous les suffrages. Et j’aimerais savoir quel est le meilleur compliment qu’un lecteur puisse vous faire ? Que vous l’ayez déjà reçu ou non…

Le meilleur compliment ? En fait, ils sont plusieurs… 1/ J’ai raté mon arrêt de bus ou de métro parce que j’étais trop pris dans l’intrigue… 2/ Vous avez redonné goût à la lecture à mon gamin/mari/chien… 3/ Depuis que je vous lis, je marche de nouveau… 4/ Grâce à votre livre j’ai retrouvé toute ma virilité… (les deux derniers compliments étant, il est vrai, beaucoup plus rares…).

 

Merci encore à Olivier Norek pour ses réponses. Il m’a indiqué qu’il serait au festival St-Maur en Poche en juin prochain ; j’y serai aussi !


Les livres d’Olivier Norek

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