
Je ne connaissais pas P.J.Vernon, et grâce aux éditions La Martinière, j’ai fait sa connaissance avec son premier roman. Une plongée au cœur de l’Amérique marécageuse et moite, avec un thriller psychologique et domestique plus que réussi. Voici mon avis sur Une certaine Annie, de P.J. Vernon.
Résumé de l’éditeur
Dans l’ambiance moite des marais du sud des États-Unis, Gray et son mari, Paul, passent les fêtes de Noël en famille. Leur couple bat de l’aile : Paul a des ambitions politiques et l’alcoolisme de Gray commence à lui poser problème. Comme ce soir du 24 décembre où elle s’enivre dans un pub. Le lendemain, incapable de rassembler ses souvenirs, Gray se réveille, seule. Paul a disparu. Que s’est-il passé la veille ?
Quelques jours plus tard, Paul n’a toujours pas réapparu. Une certaine Annie appelle et affirme savoir où il est. Elle propose son aide, mais Gray hésite. Qui est cette inconnue ? Que veut-elle ? Les coups de fil d’Annie se révèlent de plus en plus troublants : la vie de Gray semble n’avoir aucun secret pour elle. Amie ou ennemie, Annie n’a sûrement pas que de bonnes intentions…
A (boire) lire avec modération
Pourquoi ce titre ? Parce que Gray King, le personnage principal, est une ivrogne de premier plan. Elle a une descente que j’aimerais pas remonter à vélo comme on dit, et lorsqu’elle rentre chez sa mère pour les fêtes de Noël, et que cette dernière a mis les bouteilles d’alcool sous clé, Gray est prête à tout pour avoir sa dose d’ivresse (même à boire du gel hydro-alcoolique).
Un jour, le mari de Gray disparaît après qu’elle a passé une énième soirée à picoler. Elle se réveille le lendemain matin avec une sacrée gueule de bois, et surtout aucun souvenir de ce qu’il s’est passé la veille au soir. Sauf que son mari a disparu, laissant derrière lui ses affaires, sa valise, la voiture de location. Étrange. Encore plus étrange lorsqu’une certaine Annie contacte Gray et lui promet des révélations sur Paul, son mari disparu. Évidemment, on se pose des tas de questions pendant cette lecture : qui est Annie ? Où est Paul ? Pourquoi a-t-il disparu ? Pourquoi Gray picole-t-elle autant ? etc. On obtient des réponses au fur et à mesure, jusqu’à la révélation finale très surprenante.
Je n’ai pas particulièrement apprécié le personnage de Gray King. Et pour cause : j’ai énormément de mal à éprouver de l’empathie pour les alcooliques, que ce soit dans la vraie vie ou dans la fiction. Les alcooliques m’exaspèrent, m’irritent (non, je ne bois pas…). Bien sûr, Gray a une raison de boire comme un trou, un traumatisme dans son enfance, gnagnagna, un peu trop facile. Bref. A part cet aspect, j’ai beaucoup aimé ce thriller. Un thriller domestique, certes, mais dont l’intrigue est bien menée, le suspense est maintenu jusqu’à la fin.
L’atmosphère qui se dégage du livre et de la famille de Gray King est aussi moite que celle des marécages de la Caroline du sud, une atmosphère pesante dans cette famille qui cache des choses, et finalement l’histoire de cette famille est aussi intrigante que cette fameuse Annie.
En un mot
Ce livre a été une très bonne surprise. Je l’ai lu relativement vite, car j’avais hâte de découvrir l’identité de cette Annie, et ce qu’était devenu Paul, le mari de Gray. Le dénouement a eu cet effet « Wow ! Je m’y attendais pas ! » que j’adore avoir quand je lis des thrillers. Un très très bon roman !