Je m’intéresse beaucoup aux affaires criminelles, comme beaucoup d’entre vous j’en suis persuadée. Et évidemment les tueurs en série suscitent en moi un intérêt bizarre depuis quelques années. Je ne saurai expliquer pourquoi. J’ai donc lu pas mal d’ouvrages de Stéphane Bourgoin, le spécialiste français des tueurs en série ; je ne loupe également aucun épisode de Faites entrer l’accusé, et mon podcast favori c’est L’Heure du crime sur RTL avec Jacques Pradel. Donc quand j’ai vu que Netflix sortait un doc sur Ted Bundy, le plus célèbre des serial killer, je n’ai pas pu laisser passer ça, pensez-vous !
Ted Bundy : Autoportrait d’un tueur (en VO : Conversations with a Killer : the Ted Bundy Tapes) est composé de 4 épisodes qui relatent – en accéléré – la « carrière » de Ted Bundy, en se basant sur des centaines d’heures d’enregistrement audio fait par un journaliste dans les années 80, alors que Bundy est dans le couloir de la mort.
Ce qui est marquant et qui agace le journaliste qui l’interroge, c’est que Bundy refuse de parler des meurtres dont il est accusé. A la fin des années 70 il est accusé des meurtres de deux étudiantes en Floride et d’une jeune fille de 12 ans, alors même qu’il était en cavale. Les deux derniers épisodes relatent donc ces deux procès au cours desquels il a été puni par la peine de mort. Trois fois. Sauf que M. Bundy a commis beaucoup d’autres meurtres avant : il en a reconnu une trentaine dans 7 états différents. Mais il en a certainement commis bien plus.
Je ne vais pas faire la biographie de Ted Bundy, si ça vous intéresse Wikipédia est votre ami 😉 Mais dans les grandes lignes, c’est un homme charmant, intelligent, plutôt bel homme, qui parle bien et aime séduire. Il a fait des études de droit, s’est engagé en politique pour Nixon, était intégré dans sa communauté chrétienne, sortait avec une femme qui avait déjà un enfant. En bref, une vie classique et sans problème en apparence. Mais il a une face cachée : celle d’un tueur cruel qui enlève des femmes, les tue violemment, les viole (oui, dans cet ordre…), cache les cadavres puis retourne les voir, les viole (…), et attend que le temps et les animaux fassent leur ouvrage, si bien qu’on ne retrouve que des ossements. Il a été très actif pendant 4 à 5 ans avant de se faire arrêter.
Il a réussi à s’évader deux fois de sa prison, et au cours de la deuxième fois il a tué deux étudiantes et agressé violemment trois autres dans leur sommeil au sein de leur « sororité », et a aussi tué une jeune fille de 12 ans. C’est pour ces trois meurtres qu’il a écopé de la peine capitale trois fois et fut exécuté en janvier 1989.
Le documentaire se concentre sur la personnalité de Ted Bundy et non pas ses crimes à proprement parlé. Il est dépeint comme un homme sûr de lui, prétentieux, suffisant, égocentrique et arrogant. Un homme au physique avantageux qui n’a pas du tout l’air d’un tueur en série. Un homme qui aime être au centre de l’attention, notamment des médias qui se passionnent pour cet homme et son procès. Un homme qui a demandé sa petite amie en mariage en plein procès !
L’un des intervenants du documentaire dit de lui :
C’est une ordure qui a forme humaine.
C’est un documentaire intéressant mais pas captivant. C’est centré sur Ted Bundy, sur l’homme qu’il est, et non pas sur ses meurtres. La série ne s’intéresse pas aux victimes ; et c’est décevant. A regarder tout de même si vous ne connaissez pas du tout le plus célèbre des tueurs en série.
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