
Tome 2 de la saga Mila Vasquez qui a commencé avec Le Chuchoteur que j’ai relu ce mois-ci. Amatrice de Donato Carrisi, il était normal que continue sur ma lancée après le Chuchoteur. Voici mon avis sur l’Écorchée.
Résumé de l’éditeur
Avez-vous jamais eu envie de disparaître ? On a tous ressenti un jour ou l’autre l’envie de disparaître. De fuir le plus loin possible. De tout laisser derrière soi. Mais il y en a pour qui cette sensation n’est pas que passagère. Elle les obsède, les dévore, les engloutit. Ces individus se volatilisent corps et bien. Nul ne sait pourquoi. Nul ne sait où. Et bientôt, tout le monde les oublie. Ou presque. Chaque fois que Mila Vasquez entre dans « Les Limbes », le bureau des personnes disparues aux murs tapissés de leurs portraits, leurs yeux se braquent sur elle. Elle les garde toujours à l’esprit, elle, l’enquêtrice qui porte dans sa chair les marques des ténèbres, comme autant de fleurs rouge sang. Peut-être est-ce pour cela, d’ailleurs, qu’elle excelle dans son domaine. Peut-être est-ce pour cela, aussi, que sept ans après s’être mesurée au Chuchoteur, elle refuse d’éprouver la moindre émotion.
Et si, soudain, ces disparus réapparaissaient pour tuer ? Comme le ressac, les ténèbres recrachent d’abord les indices d’une existence passée. Puis les êtres. À première vue ils semblent identiques, mais dans l’intervalle, le mal les a transformés. Où étaient-ils pendant tout ce temps ? Pourquoi sont-ils revenus ? Pour arrêter cette armée des ombres, Mila devra échafauder une hypothèse convaincante, solide, rationnelle. Une hypothèse du mal. Mais pour la mettre à l’épreuve, il lui faudra à son tour basculer dans l’abîme.
Mon avis
Mila est toujours aussi empêtrée dans les ténèbres et elle ne fait pas grand chose pour s’en sortir. Le nouveau personnage masculin, Simon Berish, un genre de comportementaliste paria au sein de la police à cause d’une sombre histoire de corruption, m’a plus plu que le personnage de Goran Gavila, du tome 1. Mila est toujours le personnage principal, mais j’avoue que j’ai du mal à la comprendre. Elle a un comportement auto-destructeur qui est compréhensible quand on sait ce qu’elle a vécu dans son enfance, mais elle n’a aucune limite dans son auto-destruction et c’est assez effrayant. Elle reste un mystère autant pour le lecteur que pour les autres personnages du roman.
Quant à l’histoire en elle-même, ça marche. Donato Carrisi a un talent que l’on n’a plus besoin de démontrer aujourd’hui, quand on voit la liste des succès qu’il a à son actif. Il faut dire que sa formation de criminologue et comportementaliste aide à l’écriture de thrillers ! Il maîtrise les codes du genre sur le bout des doigts et lire un de ses bouquins est un gage de qualité. Mais, mais, mais….
… Comme pour la saga de Marcus le Pénitencier, je déplore le fait que Donato Carrisi fait toujours appel aux mêmes péripéties. Ses livres sont certes très bons, mais reposent toujours sur le même schéma, ne serait-ce que le tandem de l’homme et de la femme qui semblent s’opposer en tout point, mais qui au final, sont des parias au sein de leur communauté et se rapprochent forcément. C’est un schéma un peu trop facile à mon goût, même s’il faut avouer que ça marche quand même assez bien.
En un mot
J4ai tout de même été autant prise dans l’histoire que pour le Chuchoteur. C’est un voyage dans les ténèbres, dans les Limbes – le service qui s’occupe des personnes disparues et où Mila travaille – dont, forcément, on ne sort pas indemne. Lecture plaisante, mais j’aimerais que dans les prochains tomes de la saga, Donato Carrisi sorte de sa zone de confort.