
J’ai choisi ce livre complètement au feeling. Je ne connais n’y l’auteur, ni la maison d’édition Gallmeister, et vous ? L’objet est très attirant, j’ai beaucoup aimé le tenir entre mes mains et tourner les pages. Pour moi, la lecture passe aussi par la sensation que l’objet donne, et par le livre en lui-même. C’est pour ça que j’aime énormément les livres de la Mécanique générale qui ont une couverture et des pages dont le toucher est extraordinaire. Bref, ce n’est pas le sujet. Voici mon avis sur Meurtres à Willow Pond, de Ned Crabb.
Résumé de l’éditeur
Sur les rives d’un petit lac du Maine, Alicia et Six Godwin coulent une existence paisible, entre la librairie qu’ils ont créée et leur passion commune pour la pêche. Jusqu’au jour où ils décident de passer le week-end dans le luxueux lodge que leur richissime cousine, Iphigene Seldon, dirige d’une main de fer. Âgée de soixante-dix-sept ans et dotée d’un caractère bien trempé, la vieille femme a justement convoqué ce même week-end ses nombreux héritiers pour leur annoncer qu’elle modifie son testament. Au lodge, l’atmosphère devient électrique. Et tandis qu’un orage d’une extrême violence se prépare, tous les membres de la famille se laissent envahir par des envies de meurtre.
Mon avis
J’ai mis énormément de temps à lire ce roman, beaucoup trop à mon goût. Mais je ne voulais pas abandonner parce que j’avais envie de connaître le fin mot de l’histoire, et puis c’était le premier livre de l’année : l’abandonner aurait été le premier échec et donc de mauvais augure pour 2020. Donc je me suis accrochée, et je suis ravie de l’avoir terminé !
En fan d’Agatha Christie que je suis, je n’ai pas pu m’empêcher de voir des similitudes avec quelques romans de la Reine du Crime, en tête de la liste : Dix petits nègres. Pourquoi ? Tout d’abord parce que le théâtre de l’histoire de situe dans un camp de pêcheurs bien paumé au milieu de la nature, entouré de lacs et de forêts. Honnêtement, ça sent bon la nature, les pins… et le poisson ! Les protagonistes ont pour point commun la pêche et c’est la raison pour laquelle ils sont tous présents dans cette auberge. Ensuite, c’est similaire aux Dix petits nègres parce qu’il y a plusieurs morts suspectes, et évidemment tous les personnages sont suspects.
Mais contrairement au roman d’Agatha Christie, ici l’intrigue est très très longue à s’installer. On connaît en détails la vie de chaque personnage important, la raison pour laquelle il aurait pu tuer, et comment il se défend. Cela se déroule sur plus de 400 pages, entrecoupé par des descriptions de la nature, des poissons qui sont pêchés, des écureuils qui gambadent entre les arbres… Donc c’est très long, l’auteur prend son temps pour installer l’intrigue et surtout pour instaurer le climat très électrique qui va mener à la mort de plusieurs personnages.
Toutefois, j’ai réussi à rentrer dans l’histoire et je me suis laissée prendre au jeu de l’enquête et des hypothèses pour découvrir le ou les tueurs. La fin m’a quelque peu déroutée, mais pas dans le mauvais sens. Au moment où j’écris cet article j’ai terminé le livre la veille ; et je ne suis pas encore certaine d’avoir bien compris l’identité du ou des tueurs. Mais cela n’entache pas mon ressenti sur la lecture du roman.
En un mot
J’ai bien aimé cette lecture, qui m’a fait voyager dans la campagne du Maine, et m’a presque donné envie de pêcher. Les deux personnages principaux, Six et Alicia, sont excellents et chauds comme la braise (encore bien en forme malgré leur âge !), et leur présence est rafraîchissante. J’ai tout de même déploré trop de longueurs qui ralentissent l’intrigue et, de fait, la lecture. Mais c’est tout de même un bon polar.
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