
Ce thriller est sorti la semaine dernière aux éditions Taurnada et ils ont eu la gentillesse de me l’envoyer en avant-première. Je suis rarement, voire jamais, déçue par les romans de cette maison d’édition. Je ne connaissais pas cette autrice, qui avait déjà publié les trois premiers volets des aventures de Rebecca de Lost, que je n’avais pas lus. Celui-ci est le petit dernier, donc voici mon avis sur Blessures invisibles, d’Isabelle Villain.
Résumé de l’éditeur
Le major Maraval est retrouvé mort à son domicile, une balle dans la tête, son arme à la main.
La thèse du suicide est pourtant très vite abandonnée par le groupe du commandant Rebecca de Lost, et les pistes militaires et familiales se multiplient.
Dans le même temps, le « tueur au marteau », demeuré silencieux depuis l’enterrement du capitaine Atlan, décide de reprendre du service.
Deux enquêtes sous haute tension. Un final explosif !
Mon avis
Même si je n’avais jamais lu les romans de la saga de Lost auparavant, cela ne m’a pas vraiment empêché de comprendre l’histoire de cette femme, Rebecca de Lost. Un petit rappel est fait au début du livre sur ce qu’il s’est passé en gros dans le tome précédent, Mauvais genre.
Le personnage de Rebecca de Lost est fort et fédérateur : c’est une femme robuste mais blessée, qui tente de composer avec ses failles et ses faiblesses. Elle a perdu l’un de ses hommes qui est mort dans une affaire précédente, et elle a aussi rompu avec son amoureux dont les enfants ont du mal à accepter cette liaison extraconjugale. La vie de Rebecca de Lost est dense, et il faut lire le livre pour comprendre son personnage.
Elle est à la tête d’un groupe de quelques flics, qui sont comme une vraie famille, très soudés. Ils sont tellement liés entre eux qu’ils arrivent à comprendre leur cheffe sans qu’elle n’ait besoin de parler : un regard, une moue, un mouvement de tête, et ils savent qu’elle n’est pas d’humeur ou bien qu’elle est ouverte à la discussion.
Le thème abordé, le syndrome de stress post-traumatique (ou SSPT), est inédit pour moi dans un thriller : je n’avais jamais rien lu de tel à ce sujet, et j’ignorais les détails de ce syndrome qui touche énormément de militaires qui reviennent d’opérations extérieures. On sent qu’Isabelle Villain s’est bien renseignée et documentée pour parler de ce non-dit dans l’armée, d’où le titre : si ça ne se voit pas, ça n’existe pas. Alors que les symptômes sont infernaux pour eux qui en souffrent : refus de dormir (état d’hypervigilance), donc irritabilité, colère, agressivité… On le voit dans le livre, des familles se déchirent car le malade fait vivre un enfer à ses proches. C’est donc sur cette toile de fond que Rebecca de Lost va enquêter sur l’apparent suicide d’un ancien militaire.
En un mot
C’est un très bon thriller, qui aborde un sujet inédit, le SSPT, et nous triture le cerveau avec les deux enquêtes qui sont menées en parallèle par le groupe de Lost : l’enquête sur le suicide du militaire, et celle du tueur au marteau qui a sévi dans le tome précédent et revient tourmenter Rebecca. Le twist final m’a bien eue !
C’est clair que le twist nous prend !
J’aimeJ’aime