
Ragnar Jonasson a décidément le talent d’écrire des romans brillants et efficaces, sans qu’il y ait besoin de sang ou de violence. Tout se fait toujours en douceur mais avec fermeté, sans mièvrerie ni chichis. Et j’aime ça. Donc quand Ragnar Jonasson a fait publier son dernier roman en France avant partout ailleurs, comme preuve d’amour pour le peuple français, j’ai trouvé ça top moumoute. Et je remercie infiniment La Martinière de m’en avoir fait profiter alors que je ne vis plus en France.
Voici mon avis sur Siglo, de Ragnar Jonasson.
Résumé de l’éditeur
Il ne fait pas bon mourir en Islande… À Siglufjördur, « Sigló » pour les plus connaisseurs, petit port de pêche au nord de l’Islande, les ténèbres hivernales se sont dissipées. La vie y est paisible. Mais quelques jours avant Pâques, Ari Thór, l’inspecteur de la police locale, est appelé au beau milieu de la nuit : le corps d’une adolescente a été retrouvé gisant dans la rue principale. Un meurtre paraît peu plausible dans une bourgade aussi calme. Pourtant, non loin de là, dans une maison de retraite, un vieil homme sénile a écrit sur les murs de sa chambre : Elle a été tuée. Et s’il disait la vérité ? Après plusieurs années passées à Sigló, l’inspecteur Ari Thór s’y sent toujours comme un étranger. Jongler avec son travail et sa vie de famille est un casse-tête. Mais l’enquête se complique, et le temps presse : une nouvelle tempête de neige pourrait bien paralyser toute la ville.
Mon avis
Je n’ai pas lu tous les romans mettant en scène Ari Thor, donc je n’ai pas suivi toutes les étapes de son évolution. Mais ce n’est pas gênant pour la lecture de ce livre.
Ari Thor, c’est un policier islandais dans la petite ville de Siglufjordur un peu désabusé, et dans ce roman il n’est pas heureux. Sa femme est partie à la capitale, avec leur fils, parce qu’elle s’emmerdait dans cette petite bourgade du nord. Ari se retrouve donc seul, et là il enquête sans grand entrain sur la mort d’une jeune femme qui s’est apparemment jetée d’un balcon.
Quelqu’un qui ne connait pas la plume de Ragnar Jonasson trouverait que l’histoire est un peu mollassonne, qu’il ne se passe pas grand chose, que c’est lent et ennuyeux… Mais les autres qui connaissent ses romans, et le personnage d’Ari Thor, prennent encore leur pied dans cet opus. Alors certes il n’y a pas de violence, de tueur en série, d’hémoglobine, de noirceur… mais pour autant l’histoire n’en est pas moins intense. Je l’ai lu en deux jours puisque j’étais embarquée dans l’histoire, dans la découverte de la vérité, et surtout j’avais envie que Ari Thor aille bien. Parce que je l’apprécie moi ce flic qui s’encroûte à Siglufjordur.
Je le dis à chaque fois que je lis un livre de Ragnar Jonasson, et je vais le répéter, mais il écrit comme Agatha Christie : pas de violence mais une intrigue policière percutante. Tout est très bien écrit, bien créé, des personnages aux paysages, un pur régal à lire. Je ne sais pas quoi dire d’autre à part que ça coule de source.
En un mot
Pas de sensations fortes, mais de la finesse et de la justesse, alliées à une enquête passionnante et des personnages extrêmement bien façonnés, vous avez là les ingrédients d’un très bon roman. Un cadeau que nous a offert Ragnar Jonasson en avant-première, et avec lequel je me suis régalée.
Oui très bon cet auteur, je lis ses romans dans l’ordre chronologique de l’histoire, et les deux premiers, Snjor et Natt sont très bons. Tu as raison de souligner que Ragnar Jonasson joue en premier lieu sur une ambiance et des personnages bien dessinés plutôt que sur une action trépidante. C’est du très bon polar noir.
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Exact ! Et je viens de voir que le dernier tome de la trilogie la dame de Reykjavik sort fin février
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