
Je suis végétarienne. Depuis ma naissance. Même petite je ne kiffais pas la viande et je l’ai abandonnée très rapidement. Par goût : je n’aime pas ça. J’ai goûté à peu près tout, la charcuterie, les steaks hachés, les saucisses, etc et non, rien n’y fait, je n’aime pas la viande. Ce n’est donc pas, au départ, par considération philosophique. Maintenant c’est une sorte de phénomène de mode d’être végétarien (ou pire vegan !), donc aujourd’hui je n’ai plus honte de dire que je suis végétarienne. Parce que croyez moi il y a encore quelques années on me regardait bizarrement ; même mon mari au début de notre relation pensait que c’était du caprice. Mais les mentalités ont évolué et aujourd’hui être végétarien n’est plus mal vu. Pour autant, je respecte ceux qui mangent de la viande, j’en cuisine tous les jours pour ma famille et en aucun cas je force mes enfants être végétariens. Au contraire, je leur dis que j’ai été trop souvent embêtée de l’être donc je ne veux pas que ça leur arrive.
Tout ce laïus pour introduire ce roman d’une auteure que je ne connaissais pas, d’une maison d’édition que je ne connaissais pas non plus ! Mais le résumé et cette magnifique couverture m’ont attirée comme un insecte vers la lumière.
Voici mon avis sur Priya : la fille du boucher, de Marie Capron.
Résumé de l’éditeur
Depuis les coupes budgétaires liées à la crise, la commissaire Priya Dharmesh et Ziad, son jeune lieutenant, ne savent plus où donner de la tête… Appelés par le vigile de Pouledor, une usine agro-alimentaire spécialisée dans l’élevage de poussins, ils découvrent le corps d’un nourrisson, celui du fils du directeur. Leurs soupçons se portent alors sur la baby-sitter, Lorie, qui a disparu. Se pourrait-il que la jeune femme, une militante active de la cause animale, soit celle qui se surnomme « la fille du boucher » ?
Pour couronner le tout, Priya est obligée d’intégrer dans son équipe Marc Ober, auteur de romances à succès. Son supérieur « Le Boss » a accepté un partenariat lucratif avec Témoin Numéro 1, une entreprise américaine qui propose à ses candidats une immersion totale dans une enquête. Il y voit l’occasion de renflouer les caisses de la police et de fournir à Priya les moyens qui lui manquent. Le temps presse, car la fille du boucher est loin d’avoir commis son dernier crime… Priya, La fille du boucher est un polar incisif, mordant, saignant.
Mon avis
Je sors encore de ma zone de confort avec ce roman. Et j’ai bien fait ! Marie Capron nous propose ici un roman diablement tordu et vraiment saignant. J’ai beaucoup aimé son écriture : le style est excellent, pas de chichis, ni de fioritures, elle va droit au but. Même dans les scènes les plus gores qui sont extrêmement dérangeantes, d’autant plus que les victimes sont des enfants très jeunes. Marie Capron ne nous épargne rien.
Le personnage principal, la commissaire Priya Dharmesh, vient de la Réunion et a des origines indiennes ; son second s’appelle Ziad, et il est le seul à pouvoir calmer le tempérament volcanique de sa cheffe. Ils sont tous les deux à la tête de cette enquête sanglante qui va les perturber profondément, et en prime ils se coltinent un auteur de polars en mal d’inspiration. Tout ce petit monde va cohabiter pour tenter de démasquer le criminel au plus vite, car il a de l’avance sur eux.
Le roman alterne les chapitres à la première personne avec la voix de Priya, les chapitres à la troisième personne, et il y a également un récit à la première personne qui raconte une histoire terrible, une vie marquée et difficile, qu’il faudra prendre en considération lors du dénouement de l’intrigue. Je sais ça a l’air assez compliqué mais ça ne l’est pas en fait. J’ai juste déploré des petits moments de flottement dans ma lecture, des passages que je n’ai pas bien compris car mal décrits. Mais le roman est vraiment très bon.
En un mot
Une autrice prometteuse, un très bon premier polar, avec des scènes dérangeantes qui raviront les amateurs du genre.
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