Jean Teulé est un de mes auteurs favoris, alors qu’il n’écrit pas du tout de thrillers ni de polars. Mais ses livres que je préfère sont ceux qui sont historiques, qui sont ancrés dans l’Histoire. Et avec la patte de Teulé, ça donne des romans vraiment pas communs ! Et celui-ci ne fait pas exception : je vous parle d’Entrez dans la danse, de Jean Teulé.
Résumé de l’éditeur
Une étrange épidémie a eu lieu dernièrement
Et s’est répandue dans Strasbourg
De telle sorte que, dans leur folie,
Beaucoup se mirent à danser
Et ne cessèrent jour et nuit, pendant deux mois
Sans interruption,
Jusqu’à tomber inconscients.
Beaucoup sont morts.
Chronique alsacienne, 1519
Je danse le MIA
Le roman commence fort : à Strasbourg en juillet 1518, sous une chaleur accablante, une femme jette son bébé de 3 mois dans la rivière. Elle n’a plus de lait pour le nourrir, et préfère le noyer plutôt que de le manger comme la plupart des autres parents font, en ces temps de famine. Lorsqu’elle rentre chez elle retrouver son mari, la jeune femme se met à danser frénétiquement et sans raison, dans la rue. Bientôt elle est rejointe par plusieurs autres personnes. C’est une épidémie de danse.
Tout cela est vrai, cela s’est vraiment passé. Et c’est en cela que l’histoire est incroyable : encore aujourd’hui, on ne peut pas expliquer ce qu’il s’est réellement passé. C’est une époque où l’Église catholique commence à être critiquée car elle est accusée de s’enrichir sur le dos des pauvres. De plus, la basilique St Pierre est en train d’être construite à Rome, et l’Église a donc besoin d’argent : c’est à cette époque qu’on l’on peut acheter des indulgences, qui permettent des réduction de péchés en quelque sorte. Les pauvres deviennent alors encore plus pauvres. Et à cela s’ajoute l’apparition d’une nouvelle religion initiée par Martin Luther : le protestantisme.
A cette époque donc, Strasbourg a connu pas mal de merdouilles : une météorite s’est écrasée pas loin de la ville, la rivière qui traverse la ville – l’Ill – a beaucoup monté fragilisant les fondations de la ville, il y a eu pas mal de maladies assez dégoûtantes, et en plus la famine. Donc, en gros, en 1518, la situation n’est pas des plus reluisantes. Et les gens se mettent à danser jusqu’à en crever.
En un mot
On retrouve ici la plume de Jean Teulé, mélange de gouaille et de poésie, qui fait son succès. Je pense qu’un tel roman ne serait pas aussi « gourmand » sans le verbe de Teulé. C’est un petit livre qui se lit en quelques heures ; il n’est pas aussi mémorable que Le Montespan ou Charly 9, du même auteur, mais l’histoire, elle, a le mérite d’être connue.
Note :
Extrait :
La merde de syphilitiques et de pestiférés c’est pas du bio.
Un des rares romans de Teulé qui ne me tente pas.
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Ce n’est pas le meilleur que j’ai lu, c’est sur… On est loin d’un « Montespan » ou même d’un « Charly 9 »
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