
Les livres de Maxime Chattam sont toujours attendus avec ferveur lors de leur sortie. Il arrive à en publier un par an, et à chaque fois c’est l’événement thriller de l’année. Maxime Chattam et moi, c’est une relation aussi compliquée qu’avec Stephen King : j’aime certains livres (ceux qui sont le moins « fantastiques »), quand d’autres m’exaspèrent. J’avais lu le Signal, que j’avais apprécié sans énorme enthousiaste ; j’avais lu aussi l’Âme du Mal, que j’avais plus apprécié. Qu’en est-il du dernier né ? Voici mon avis sur Un(e)secte, de Maxime Chattam.
Résumé de l’éditeur
Et si tous les insectes du monde se mettaient soudainement à communiquer entre eux ? À s’organiser ? Nous ne survivrions pas plus de quelques jours.
Entre un crime spectaculaire et la disparition inexpliquée d’une jeune femme, les chemins du détective Atticus Gore et de la privée Kat Kordell vont s’entremêler. Et les confronter à une vérité effrayante.
Des montagnes de Los Angeles aux bas-fonds de New York, un thriller implacable et documenté qui va vous démanger.
Mon avis
Le résumé vend du rêve : des cadavres bouffés par des insectes, deux enquêtes qui vont se télescoper à un moment donné, « une vérité effrayante »… Avouez que ça claque ! Et étant donné l’engouement que le livre a suscité, je me suis sentie obligée de le lire (je suis si faible…). Ni une, ni deux, je l’ai acheté (...si faible..), et je l’ai lu assez rapidement.
Ça commence avec un prologue qui met bien en place l’atmosphère : une mamie est sur son rocking-chair, pépouze, lorsque tout à coup des insectes lui grimpent dessus. Ça marche très bien, puisqu’on a envie de se gratter, ça démange, ça pique, ça chatouille, bref on est en plein dans l’histoire. Puis on embraye sur le nouveau personnage créé par Maxime Chattam : Atticus Gore, lieutenant de police à Los Angeles, pas très beau, mais d’apparence très soignée, homosexuel assumé et qui ne brille pas par ses résultats. Il est mis sur une affaire pas banale : un corps retrouvé complètement dévoré et nettoyé par des insectes. De l’autre côté du pays, on rencontre Kat, détective privée à New York, qui enquête sur la disparition d’une jeune fille un peu barrée, délires gothiques et tout.
Voilà les bases. Et bien, M. Chattam, vous m’avez déçue. Oui, déçue. Je ne remets pas en question votre plume (même si honnêtement il y a quelques phrases qui m’ont fait lever les yeux au ciel tellement elles étaient complexes avec des envolées lyriques inutiles), et votre habileté à créer des ambiances et des personnages d’une justesse désarmante. Non, là je remets en cause votre application et votre travail de recherche. J’ai l’impression que vous avez bâclé le livre, alors que l’intrigue de base était un diamant brut, et vous l’avez mal poli à mon goût. Les personnages principaux de l’histoire, les insectes, ne sont pas du tout mis en avant ! Leur présence est presque anecdotique. C’est dommage. Je souligne quand même 2 scènes qui m’ont mise mal à l’aise, où les insectes sont vraiment présents.
J’ai trouvé Atticus très attachant, et son personnage a attisé ma curiosité ; on le retrouvera dans d’autres livres, et j’espère qu’on en apprendra plus sur lui. Il est fan de métal, les lecteurs métalleux apprécieront donc la playlist distillée dans les pages. Mais c’est le seul personnage qui a retenu mon attention.
En un mot
Je sais, je suis dure, mais je suis persuadée que Maxime Chattam aurait pu faire beaucoup mieux, quitte à rallonger l’histoire. Les deux enquêtes se rencontrent trop tard dans le livre à mon goût, et la morale finale ne m’a pas convaincue. Une histoire prometteuse mais décevante au final. C’est dommage.
Ce livre divise vraiment, ça donne plus encore envie de le lire, mais je pense que je ferais mieux d’attendre la sortie poche !
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