
Ce roman fait partie d’un diptyque intitulé « Apocalypse », et il en est le premier tome. Je ne connais pas ce mystérieux auteur, Koz, mais un peu de recherche sur Google m’a indiqué qu’il s’appelle en réalité Erwan Le Morhedec et qu’il revendique sa foi et pratique catholiques. Étrange donc, à mon sens, qu’il se lance dans le thriller mais finalement pourquoi pas… Les deux romans du diptyque ont été publiés en même temps, et se ressemblent peu ou prou d’après ce que j’ai compris. Mais dans Rouge – le tome 2 – l’apocalypse est causée par le feu, alors qu’ici c’est un black-out.
Voici mon avis sur Noir, de Koz.
Résumé de l’éditeur
Au moment où les dix-huit transformateurs alimentant Paris et sa banlieue en électricité explosent simultanément, le noir tombe sur la capitale et ses environs. La nuit est totale, le danger inédit. En quelques heures à peine, les rues sombrent dans le chaos. Les scènes de pillages et de violence se multiplient. La tension monte.
Immédiatement, Hugo Kezer, chef de groupe à la brigade criminelle, prend le commandement de la cellule de crise mise en place pour répondre à l’urgence de la situation. Il doit avant tout comprendre qui se cache derrière cet acte criminel, cette organisation aussi élaborée. Et les raisons pour lesquelles ce black-out a été si minutieusement orchestré.
Une course contre la montre s’engage alors pour Kezer, d’autant plus éprouvante que les menaces sont nombreuses et pourraient bien mettre en danger celles et ceux qu’il aime…
Mon avis
Hugo Kerez, flic à la dérive après la perte de son fils et quelques bavures, se retrouve au cœur d’une enquête assez particulière car il doit découvrir qui a plongé Paris et sa banlieue dans un black out total, et surtout pourquoi. Imaginez un peu : plus du tout d’électricité en Ile de France et c’est le début du chaos. L’inquiétude grandit lorsque que le parrain gitan, Jimenez, as du braquage, s’évade de la prison de Fresnes et qu’une série de braquages place Vendôme a lieu juste après. Coïncidence ? Hugo va devoir le découvrir. Et si finalement tout était lié au black out ?
C’est une intrigue prenante, il n’y a pas de temps mort. On se rend compte que sans électricité on n’est rien : plus d’éclairage public, plus de systèmes de sécurité, plus moyen de recharger les téléphones portables, plus d’eau potable car les stations d’épuration sont HS… Un vrai cauchemar. Pas l’apocalypse mais pas loin. Du coup, l’équipe en charge de l’enquête fait un peu ses investigations à l’ancienne et ça ajoute une petite saveur « vintage » pas désagréable.
En somme, c’est un bon polar. Les raisons de ce black out se révèlent au final pas aussi simples que ce que les personnages pensaient au début, et le dénouement est bien plus complexe. Très honnêtement, vu le mystère fait autour de l’auteur, la couverture, ce choix éditoriale de publier les 2 tomes simultanément, je m’attendais à un roman peu ordinaire. On se retrouve en fait devant un vrai roman policier qui respecte les codes du genre mais qui le fait avec brio. J’ai été très vite embarquée par l’intrigue et par l’enquête haletante.
J’ai juste trouvé le personnage d’Hugo Kerez un peu cliché : en disgrâce vis-à-vis de sa hiérarchie, on le nomme tout de même à la tête de l’enquête parce qu’il est le meilleur, un couple qui bat de l’aile, un adjoint loyal, des cas de conscience qui ne le laisse pas tranquille, une collègue rivale et revêche (à raison…)… C’est un peu du déjà-vu mais ça n’entache pas la lecture ni l’intérêt pour le roman. Cela m’en en tout cas donné très envie de lire la suite, Rouge.
Je remercie les éditions Fleuve Noir et Netgalley de m’avoir permis de lire ce roman.
Je suis assez d’accord sur toute la publicité faite autour de cette sortie simultanée, le mystère autour de l’auteur qui n’ezt en fin de compte pas si mystérieux, pour au final découvrir que c’est un polar. Alors certes un bon polar qui appuie sur la fragilité de nos sociétés modernes, mais c’est un polar qui n’a rien d’apocalyptique. Après je suis curieuse de découvrir les prochains car j’ai trouvé que rouge était un cran au-dessus 😉
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Tu résumés parfaitement mon ressenti : je m’attendais à quelque chose d’atypique, on se retrouve avec un bon polar. J’ai Rouge que je vais bientôt commencer, j’espère comme tu dis qu’il sera un cran au-dessus.
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Je t’en souhaite une bonne lecture 😉
Cela reste du polar 😉
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Merci ! 😉
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Bonjour et merci pour cette chronique ! J’ai bien aimé ce roman, beaucoup moins sa suite… En tout cas, je pense qu’il y a quelque chose à tirer de la démarche consistant à croiser le thème des grandes menaces avec la littérature policière. C’est marrant de se dire (ou pas) que des sujets réservés auparavant à l’anticipation peuvent maintenant faire l’objet d’un polar… Certainement un effet de la Pandémie qui a permis l’irruption du futur dans notre présent… Quelque chose me dit que nous assistons à l’émergence d’un nouveau « sous genre » !
Bien cordialement,
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