
C’est le second roman que je lis de Vincent Villa, le premier était Je mangerai ton cœur, que j’avais bien aimé malgré la longueur. Les éditions du 123 m’ont permise de découvrir ce roman, publié en juillet dernier, et je les en remercie d’ailleurs. J’ai mis beaucoup trop de temps à le lire à mon goût, mais je l’ai enfin terminé et je peux vous en parler.
Voici mon avis sur Paradiction, de Vincent Villa.
Résumé de l’éditeur
Brillant étudiant à Sciences-Po, Nathan est incarcéré pour trafic de stupéfiants. Libéré, il échoue dans la rue et disparaît. Amandine, sa mère, a rejoint une association de soutien aux toxicomanes et se lance à sa recherche. C’est le seul moyen qu’il lui reste pour ne pas sombrer, ne pas perdre espoir de retrouver Nathan. De ce côté, son époux Christopher, journaliste freelance, n’a qu’une idée en tête : venger son fils en traquant celui qu’il rend responsable de sa brusque déchéance. Il s’agit de Mickaël Born puissant homme d’affaires et politicien sulfureux, mais surtout le père de l’ex-petite amie de Nathan…
Christopher et Alexandra vont entreprendre un dangereux périple qui les conduira dans un monde d’une noirceur insoupçonnable, jusqu’à mettre leur couple et leur propre vie en péril. Iront-ils jusqu’au bout de leur quête ? Trouveront-ils des réponses ? Et à quel prix ?
Mon avis
Si j’ai mis autant de temps à le lire (plus de 10 jours !) c’est que l’intrigue est extrêmement complexe. Il y a une sacrée somme d’informations dans ce livre de plus de 400 pages, pléthore de personnages, une intrigue riche avec des ramifications dans tous les sens… Cela m’a demandé à chaque session de lecture un effort de concentration incroyable pour essayer de suivre les aventures de Christopher et Amandine.
On a donc ce couple dont le fils, Nathan, a coupé tous les ponts et disparu dans la rue, devenu SDF et drogué. Ils sont tous les deux à la recherche de quelque chose : Amandine, maman inquiète, veut retrouver son fils ; Christopher, lui, a soif de vengeance et veut faire plonger Mickaël Born, un chef d’entreprise politicien qui est le père de la petite amie de Nathan, Natacha. Christopher soupçonne Born d’avoir utilisé sa fille pour l’atteindre parce que Christopher déteste Born.
Là, je n’ai essayé de résumer qu’une partie de l’intrigue, et je trouve que même en simplifiant au maximum c’est déjà complexe 🙂 Alors je ne sais pas si c’est moi qui suis limitée ou que mon esprit est trop simple de fonctionnement, mais j’ai trouvé cela dommage que ce soit aussi alambiqué et dense. Il y a beaucoup de noms de personnages et j’ai eu du mal à les identifier, à me rappeler de leur identité et de leur rôle, à me souvenir de leur connexion entre eux. J’avais eu le même ressenti pour Je mangerai ton cœur, une intrigue dense, complexe et intense.
Je loue par contre le travail de recherche de l’auteur car son histoire a pour toile de fond la misère sociale, et la dépendance aux drogues des gens qui vivent dans la rue. C’est un sujet difficile et pas si souvent traité dans les romans. Vincent Villa explique d’ailleurs à la fin du livre qu’il s’est basé sur des faits réels, comme les salles de shoot à Paris, ou alors ce bus qui propose aux drogués des produits de substitution afin de les sevrer. Je pense donc que la densité de l’intrigue est due à tout le matériau dont disposait Vincent Villa, et qu’il a voulu intégrer dans un thriller palpitant où on ne peut pas s’ennuyer.
C’est en résumé un bon thriller, intense et copieux, qui mérite sûrement une deuxième lecture afin de bien saisir tous les tenants et aboutissants de l’intrigue.