
J’ai lu les deux précédents romans de Vincent Villa, Je mangerai ton cœur et Paradiction, des romans complexes mais dans l’ensemble que j’ai appréciés. Je déplorais simplement une plume un peu lourde, avec beaucoup d’envolées poétiques, ce sont des choses que je n’apprécie pas dans mes lectures (et dans ma vie en général, j’aime aller à l’essentiel, on me l’a beaucoup reproché au lycée d’ailleurs : mes dissertations et commentaires de texte n’étaient pas assez « étoffés » !). Les éditions du 123 m’ont gentiment proposé de lire le dernier roman de l’auteur, un livre qui lui tenait à cœur de par son thème : les violences faites aux femmes.
Voici mon avis sur #jesuisLilly, de Vincent Villa.
Résumé de l’éditeur
Lilly, jeune infirmière, est sauvagement assassinée par son ex-compagnon. Animée par une haine implacable, sa soeur Nina abandonne la préparation de son championnat du monde de boxe pour traquer l’assassin, coûte que coûte. Dans le même temps, Lutte Féministe, association militante, lance une campagne d’affichage dans le Sud-Ouest pour dénoncer les violences faites aux femmes et crée un hashtag #jesuisLilly, en mémoire de la victime.
La campagne débute à peine quand la responsable de l’association est retrouvée brûlée vive en plein nuit dans une rue du Toulouse. Pour le commandant du SRPJ Paolo Costa, l’enquête s’annonce difficile, d’autant que les événements s’enchaînent. Nina ne donne plus signe de vie et une seconde militante est retrouvée morte, brûlée vive elle aussi. Cette fois, la scène du crime évoque des rituels barbares pratiqués au Moyen Âge durant les heures sombres de l’Inquisition.
Pour Costa, une course contre la montre commence…
Mon avis
Le thème donc est celui de la violence faite aux femmes et les féminicides, un thème important, actuel, sociétal si on peut dire, et qui n’est pas assez représenté dans la littérature. Ici, l’auteur est un homme ce qui est remarquable car il arrive à se mettre à la place des femmes sans tomber dans les clichés, dans le pathos ridicule.
Les chapitres sont courts, l’intrigue est complexe et plusieurs fils s’enchevêtrent, ce qui rend la lecture un peu difficile car il faut être bien concentré. En effet, ce n’est pas un livre que l’on lit l’été sur la plage pour s’évader pendant les vacances ! C’est dur, c’est violent, il faut s’accrocher. J’ai mis du temps à le lire, quelque fois j’ai été perdue par l’intrigue, j’avoue honnêtement que j’ai lu quelques pages en diagonale, j’ai du mal à me faire au style de Vincent Villa. Mais ce n’est que mon petit avis de lectrice amatrice, en aucun cas je ne dénigre le travail important qu’a réalisé l’auteur.
La cause, la violence faite aux femmes, tant physique que psychologique, est bien plus importante à mon sens que les personnages, l’intrigue ou la plume de l’auteur, c’est en cela que le livre est essentiel, donc merci à Vincent Villa de tenter de faire bouger les choses. Je suis maman de deux petits garçons, leur éducation est mon arme contre les violences faites aux femmes.
En un mot
Un livre dont la cause est majeure mais dont la forme ne m’a pas séduite à 100%.
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