Taches rousses – Morgane MONTORIOL

J’ai pu (furtivement) rencontrer Morgane Montoriol lors de la soirée organisée par Albin Michel à l’occasion de la parution de son premier roman. C’est également lors de cette soirée que j’ai rencontré plusieurs bookstagrammeuses, et croyez moi c’est très appréciable de mettre un visage sur un nom. Je n’ai malheureusement pas pu échanger avec l’autrice, mais comme je n’avais pas lu son livre je ne vois pas ce que j’aurais pu lui dire. J’ai entendu pas mal d’avis ultra mitigés, dont pas mal plutôt négatifs, mais j’ai essayé de ne pas les avoir en tête pendant ma lecture. Ai-je réussi ? Voici mon avis sur Taches rousses, de Morgane Montoriol.

Résumé de l’éditeur

Leah Westbrook a disparu un après-midi de septembre, dans une petite ville de l’Oklahoma. Elle avait quatorze ans. Son corps n’a jamais été retrouvé. Depuis, sa soeur, Beck, a quitté la ville pour s’installer à Los Angeles. Elle vit par procuration le rêve de Leah, en tentant une carrière de comédienne. Sans aucun entrain. Contrairement à sa soeur, dont la peau était parfaitement unie, le visage de Beck est couvert de taches de rousseur. Des taches qu’elle abhorre et qui lui rappellent l’extrême violence de son père. Bientôt, des corps atrocement mutilés sont retrouvés dans le quartier d’Hollywood où elle a vécu. L’oeuvre d’un tueur en série que la police peine à attraper. Peut-être cet homme aux yeux terribles, qui suit Beck partout…
Avec ce roman cru et fiévreux, Morgane Montoriol s’impose comme une voix singulière.

Mon avis

Et bien je suis aussi mitigée que mes consorts.

Il y a clairement deux parties dans ce livre, qui sont malheureusement inégales. La première, je l’ai kiffée : on fait la connaissance de Beck, personnage principal qui est très cynique, et de Wes, un peintre torturé qui fait des toiles chelou. Dans cette première partie, Morgane Montoriol a une plume acerbe, piquante, crue – il ne faut pas être prude parce que des gros mots, il y en a à la pelle. Beck est une belle jeune femme, apprentie actrice, qui sort avec un vieux producteur qu’elle n’aime pas, ils vivent dans une maison moderne complètement aseptisée sans âme que Beck n’aime pas, elle fait un métier qu’elle n’aime pas,… bref un peu une tête à claque blasée de la vie. Mais en creusant un peu on sait pourquoi elle est comme ça : Morgane Montoriol explique l’enfance de Beck et de sa sœur décédée Leah. Et alors on comprend pas mal de choses.

Quant au personnage de Wes, l’artiste torturé et un tantinet pervers, on est en présence d’une espèce de sociopathe qui se complaît dans la violence ; il est même surnommé le Peintre Tueur… Alors quand un serial killer sévit dans les rues en tuant des jeunes femmes, le parallèle est vite fait.

La seconde partie du roman est là plus lente, plus contemplative. Il y a des longueurs que j’ai trouvé inutiles – j’ai même sauté quelques passages de description pure qui m’ont un peu ennuyée. Je n’ai pas compris pourquoi l’autrice avait changé tout à coup de style, elle m’a un peu perdue… Pour autant je ne dirais pas que c’est un mauvais livre, non. Il est intéressant, et la plume de Morgane Montoriol a un petit quelque chose. Il ne faut pas oublier que c’est un premier roman qui annonce tout de même un style à suivre, dans la même veine que Mattias Köping par exemple.

En un mot

J’ai un avis mitigé, plutôt négatif mais avec un vif intérêt pour l’autrice. Si les deux parties avaient été interverties, je pense que cela aurait été une excellente lecture.

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