
Troisième roman de Chrystel Duchamp, une autrice qui s’est définitivement imposée dans le monde (très masculin) du thriller, avec notamment Le sang des Belasko, un roman que j’avais beaucoup aimé. Celui-ci est sorti fin janvier, et il était presque obligé que je le lise.
Voici mon avis sur Délivre-nous du mal, de Chrystel Duchamp.
Résumé de l’éditeur
Commandant de police à Lyon, Thomas est chargé de retrouver Esther, mystérieusement disparue. Les mois passent et l’enquête s’enlise, tandis que d’autres femmes de la région s’évanouissent sans laisser de trace. Jusqu’à ce que l’une d’elles soit retrouvée pendue dans une usine désaffectée, le crâne rasé et la langue arrachée. C’est le début d’une série de macabres découvertes.
Mon avis
C’est un roman édifiant que nous propose Chrystel Duchamp. Pourtant dès les prologues, on doute : plusieurs arcs narratifs, des histoires qui n’ont aucun lien entre elles, et puis on fait la rencontre de Thomas Missot, commandant de police judiciaire qui commence une enquête en « off » pour aider son amie Anaïs. Cette dernière n’a plus de nouvelle de sa sœur Edith, elle est persuadée qu’il lui est arrivé quelque chose. Elle sollicite donc l’aide de Thomas, qui, au début, va faire quelques recherches surtout par amitié. Et puis il va découvrir des choses et il va se lancer à corps perdu dans cette enquête.
Soudain, Chrystel Duchamp amène notre attention de lecteur vers tout autre chose. Là, on se dit « nan mais oh ! J’ai envie de découvrir ce qu’il se passe avec l’enquête de Thomas ! Ça se fait pas ! C’est quoi cette histoire d’empoisonnement ?! ». Oui parce que Chrystel Duchamp elle a décidé que la résolution de l’intrigue ne serait pas un long fleuve tranquille, et donc elle va nous faire faire un petit crochet vers un village où les habitants deviennent fous et s’entretuent. Vous vous dites « what the fuck ça n’a rien à voir avec l’affaire des jeunes femmes pendues du début ». Ah bon ? Vous êtes surs ?
Voilà. J’ai été subjuguée par cette histoire, non seulement par la forme, mais aussi par le fond, un sujet qui forcément résonne en moi puisque je suis une femme. Chrystel Duchamp nous propose un roman fort, très fouillé en termes de recherches, dont le sujet interpelle forcément (et si c’est pas clair, la note de l’autrice à la fin permet d’enfoncer le clou), et surtout ne vous inquiétez pas : elle nous tient fort la main, il n’y a qu’à se laisser guider, elle maîtrise parfaitement son intrigue.
Et aux armes citoyennes !
J’aime bien l’image qu’elle nous tient la main 😉
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😊
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Une fine plume, que j’avais découverte avec son tout premier roman, un livre aventureux au titre atypique: « 47° 9′ S 126° 43′ W ». J’ai aussi « Le Sang des Belasko » sur ma pile à lire, depuis la Fête du Livre de Saint-Etienne de l’automne dernier.
Bonne fin de semaine!
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Le Sang des Belako est un superbe roman. Avec celui-ci Chrystel Duchamp ajoute une corde de plus à son arc avec une structure encore différente des précédents romans.
Merci pour ton commentaire !
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C’est le premier livre que je lis de cette autrice et j’ai beaucoup aimé. Oui, quand on arrive à l’empoisonnement du village, on se demande bien le lien avec le reste mais j’ai adoré ces détours.
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Elle retombe vite sur ses pattes !
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