
Encore une fois, c’est un livre que j’ai vu passer sur Bookstagram sur plusieurs comptes, avec le plus souvent des avis dithyrambiques. J’ai donc voulu me le procurer, en version e-book, parce que j’avais envie à ce moment là de ne pas être « encombrée » par un gros livre.
Je vous parle de Dans son silence d’Alex Michaelides.
Résumé de l’éditeur
Alicia, jeune peintre britannique en vogue, vit dans une superbe maison près de Londres avec Gabriel, photographe de mode. Quand elle est retrouvée chez elle, hagarde et recouverte de sang devant son mari défiguré par des coups de couteau fatals, la presse s’enflamme. Aussitôt arrêtée, Alicia ne prononce plus jamais le moindre mot, même au tribunal. Elle est jugée mentalement irresponsable et envoyée dans une clinique psychiatrique.
Six ans plus tard, le docteur Theo Faber, ambitieux psychiatre, n’a qu’une obsession : parvenir à faire reparler Alicia. Quand une place se libère dans la clinique où elle est internée, il réussit à s’y faire embaucher, et entame avec elle une série de face-à-face glaçants dans l’espoir de lui extirper un mot. Et alors qu’il commence à perdre espoir, Alicia s’anime soudain. Mais sa réaction est tout sauf ce à quoi il s’attendait…
Mais pourquoi ne parle-t-elle pas ?
Je ne connaissais pas Alex Michaelides, un auteur né à Chypre. Dans son silence est son premier livre il me semble. C’est Angie du blog Culturez-moi et Victoria, alias Mavic, du blog Un livre toujours, qui m’ont donné envie de lire ce livre.
L’histoire est construite sur une alternance de deux points de vue, deux récits à la première personne. Le premier, c’est le récit de Theo Faber, le psychothérapeute qui va tout faire pour « soigner » Alicia, en tout cas la faire parler. Le deuxième point de vue c’est celui d’Alicia via des extraits de son journal intime. C’est très bien construit, bien pensé. On arrive à se mettre à la place de Theo : essayer de faire parler quelqu’un qui garde le silence quoiqu’il arrive, ça relève du mystère à résoudre coûte que coûte. Il s’implique totalement dans cette quête, quitte à brouiller la frontière entre médecin et patiente.
Pendant toute ma lecture, j’ai hésité entre deux sentiments envers Alicia : éprouver de la sympathie ou au contraire la détester ? Le lecteur se pose plein de questions sur l’attitude de la peintre : pourquoi ne parle-t-elle pas ? Est-elle réellement folle ? Ou au contraire, totalement lucide ? Quel secret garde-t-elle en elle ? Que refuse-t-elle de raconter ? Et pourquoi Theo Faber tient-il absolument à la faire parler ? Que cherche-t-il à savoir ?
Avec ce livre, le lecteur est manipulé de bout en bout, et on ne s’en rend compte qu’à la fin. Mais qui manipule qui finalement ? C’est diablement efficace. C’est extrêmement bien fait et à la fin, je me suis dit « et bé… chapeau ! ». Ce livre, en tout cas sa construction, m’a fait penser à une enquête d’Hercule Poirot. Mais je ne dirai pas laquelle pour ne pas spoiler l’intrigue de Dans son silence.
En un mot
C’est vraiment un livre captivant, puisqu’on se pose de multiples questions qui ne trouvent leurs réponses qu’à la fin. La construction de l’histoire fait que l’on ne s’ennuie pas : au contraire, on tourne les pages avidement pour connaître la fin. Et quelle fin !