
J’avais beaucoup aimé le premier livre de Mo Malo, Qaanaaq, où nous faisions la connaissance de Qaanaaq Andriensen, ce flic groenlandais de naissance mais qui a toujours vécu au Danemark. Il avait eu de la peine à se faire accepter par les autochtones, et encore plus à mener l’enquête sur des meurtres commis apparemment par un ours polaire (la chronique ici : Qaanaaq – Mo MALO). Ce livre-ci est la suite des aventures de Qaanaaq, sept mois plus tard. Voici mon avis sur Disko de Mo Malo.
Résumé de l’éditeur
L’inspecteur danois Qaanaaq Adriensen ne pensait jamais s’habituer aux rudesses du climat groenlandais. Cela fait pourtant sept mois qu’il officie sur la grande île blanche, comme chef de la police locale. En compagnie de son adjoint, l’Inuit Apputiku Kalakek, il trompe son ennui en jouant à la roulette groenlandaise. Jusqu’au jour où, dans la baie touristique de Diskø, un cadavre est retrouvé, figé dans la glace d’un iceberg.
La victime n’est pas tombée : elle a été piégée vivante. Qui pouvait concevoir une haine assez puissante pour lui infliger une fin aussi cruelle ?
Au milieu des icebergs à la dérive, Qaanaaq, flic cabossé, tente de garder le cap. Mais il est bientôt rattrapé par un deuxième meurtre, qui le touche en plein cœur – et menace de faire vaciller sa propre raison.
Encore un coup de maître
Avec tous ces polars venus du froid, j’ai maintenant très très envie d’aller dans un pays arctique, genre l’Islande ou le Groenland. Je vais donc mettre cet objectif sur ma bucket list !
Qaanaaq est donc de retour sur ce bout de glacier qu’est le Groenland. Et cette fois-ci il a affaire à des meurtres horribles : les cadavres sont retrouvés pris au piège dans la glace. Cette enquête va toucher Qaanaaq personnellement, jusqu’à l’ébranler totalement. Quelques mois après son installation définitive au Groenland, il est totalement intégré au peuple Inuit, mais Qaanaaq n’a pas encore tout découvert de son passé et ce qu’il met à jour va encore plus le tourmenter. Décidément Mo Malo n’épargne rien à son personnage principal, et on sent bien qu’il en a encore sous le coude.
Ici le rythme est beaucoup plus soutenu que dans le premier tome. Et c’est bien appréciable. En plus des descriptions de paysages époustouflants, Mo Malo a intégré un arrière plan de considérations sur le réchauffement climatique qui, évidemment, nous force à nous poser des questions. Mais ça n’éclipse pas l’enquête de notre flic chauve.
Je l’ai lu bien plus vite que le premier, j’ai réussi à me mettre rapidement dans l’histoire. Dans Qaanaaq, Mo Malo prenait son temps pour mettre en place les décors et la personnalité de Qaanaaq : nous découvrions en même temps que lui ces merveilleux paysages et ce peuple inuit aux traditions et à la personnalité hors du commun, il fallait donc prendre du temps. Ici, on peut se concentrer un peu plus sur l’intrigue en elle-même, sans pour autant oublier l’environnement dans lequel les personnages évoluent. Car le Groenland fait partie intégrante de l’histoire pour notre plus grand plaisir.
En un mot
Oui, encore un coup de maître de la part de Mo Malo, et un coup de cœur pour moi. Je n’ai pas pu lâcher le livre, pris dans cette enquête aussi palpitante que glaciale, une véritable course contre la montre, contre des méchants insaisissables et cruels, tout ça combiné à des réflexions sur l’avenir de notre planète : la recette d’un excellent roman. Et en prime, j’ai appris deux ou trois petites choses comme par exemple le fait qu’un iceberg n’était pas « créé » mais « vêlé » comme quand une vache met au monde un veau. Mo Malo est réellement un écrivain de génie.

Bien d’accord pour dire que c’est un gros coup de cœur, palpitant et attachant, profondément humain. Une grosse invraisemblance cependant: comment Qaanaaq peut-il ignorer que sa mère adoptive est morte alors qu’il a depuis parlé avec elle au téléphone, lui a confié ses enfants, puis les à recemment récupérés, auprès d’elle forcément? C’est le seul point faible du scénario je trouve… Le 3e volume éclairera-t- il cela? Suis-je la seule à être déçue par cette invraisemblance ?
J’aimeJ’aime
Je t’avoue que je n’ai pas fait attention à cela. Et comme j’ai une mémoire de bébé poisson rouge, je ne me rappelle pas du tout de tout ça 😅
J’aimeJ’aime